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Travail

Le télétravail va-t-il perdurer après la crise?

Stéphane Masson Par Stéphane Masson de Coach-Plus.fr | 12 mai 2020 à 20:30
Alors que certaines entreprises notent une productivité satisfaisante pour des coûts de fonctionnement moindres, l'idée de continuer le télétravail après la crise de la Covid-19 fait son chemin. Bon ou mauvais concept?


Le télétravail va-t-il perdurer après la crise? Stephane-Masson.fr Coach


Une fausse bonne idée. Certains services se targuent même d'avoir, durant la période de confinement, gagné en efficacité, en agilité et amélioré leurs empreintes carbone. Ils parlent d'accélération, de moins perdre du temps en réunions inutiles… Là où l'on perd en convivialité, on gagne en performance. Et disent donc vouloir prolonger le télétravail après la crise. Alors que ce n'est pas vraiment du télétravail pour tout le monde. C'est plutôt un transfert du bureau vers la maison pour raison majeure. Qui est censé être temporaire.

Des conditions disparates. Le télétravail offre, il est vrai, beaucoup d'avantages pour les entreprises et les salariés. Mais pas pour tous. L'INED (l'Institut national d'études démographiques) le rappelle: 1 ménage sur 10 vit dans un logement surpeuplé. Les jeunes sont à l'étroit. Et 39% des femmes partagent leur espace de travail avec leurs enfants, contre "seulement" 24% des hommes.

A qui profite... Le télétravail a l'avantage pour les entreprises de consommer moins d'espace dans les bâtiments. Et qui dit moins de mètres carrés occupés, dit moins de coûts –baisse des charges fixes. Le collaborateur gagne en temps de déplacement entre son logement et son lieu de travail. Il économise peut-être sur les frais de transport. A voir! Mais pas sûr qu'il travaille moins et qu'il gagne en confort. Attention, donc à la course à la rentabilité au mépris du bien-être des salariés.

Un besoin vital. Beaucoup d'individus, pour qui le fait de ne plus avoir cet extérieur matérialisé par leur vie professionnelle, se sentent en difficulté. Ce sont des lieux, des collègues, des amis, des habitudes et tout cela constitue un extérieur à la vie privée. L'aller-retour entre les deux est très important. Voire vital. Contrairement à ce que nous pensons, nous ne nous construisons pas uniquement dans la vie privée. Nous sommes des êtres à facettes multiples, dont la vie privée et surtout la vie sociale font partie. Et si le travail est primordial dans cette vie sociale, les rencontres et l'image que les autres nous renvoient –et ça commence à l'école pour les enfants– sont très importantes pour notre équilibre. De plus, pour beaucoup, il est difficile de travailler à la maison, ne serait-ce que pour la barrière entre le temps de travail et le temps de vie privée, quasis impossible à préserver.

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