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Nos enfants sont-ils prêts pour l'école?

Stéphane Masson Par Stéphane Masson de Coach-Plus.fr | 11 mai 2020 à 20:30
Huit semaines de confinement, ça vous change un homme. Et certainement un enfant. Les enfants ont appris, changé, grandi durant le confinement. Il est maintenant l'heure du déconfinement et de la rentrée des classes. Etat des lieux.

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Nos enfants ont grandi. Passer huit semaines avec ses parents loin de l'école, à participer aux tâches domestiques, c'est aussi un savoir-faire du quotidien qui n'est pas enseigné à l'école mais qui constitue une certaine richesse. Par ailleurs, il a fallu leur expliquer le coronavirus aussi. Ils ont appris des choses sur la maladie. Et certains ont été, pour la première fois, confrontés à la mort d'un proche, donc c'est une période chargée d'enseignements qui les a fait grandir.

Les rassurer. Il faut savoir que les enfants font confiance aux adultes. Donc, si les adultes sont confiants, les enfants seront confiants aussi. Il est important de ne pas leur transmettre d'anxiété par rapport au retour à l'école. Par exemple, on se tient à un mètre pour se protéger du virus, mais pas pour se protéger des autres. Sinon, les enfants risquent d'avoir peur de leurs petits camarades. De la même manière, le rôle des enseignants est très important. S'ils sont très détendus pour la reprise, les enfants vont le sentir et seront plus à l'aise.

Retrouver un cadre. Il serait bien déjà dans un premier temps leur laisser du temps pour apprendre les règles barrières. Déjà respecter la distance avec les autres, porter le masque, se laver les mains, comprendre ce que dit l'enseignant lorsqu'il parle avec un masque –ça peut être très difficile pour les petits. Les enfants se basent beaucoup sur l'expression du visage des adultes pour comprendre ce qu'ils ont à dire. Donc, le masque n'aide pas les enfants. Et dans un second temps, il serait question d'apprendre de nouveaux jeux qui respectent les règles barrières. Donc, il est très important de laisser du temps, plusieurs jours, voire plusieurs semaines aux enfants et aussi aux enseignants, si nécessaire, pour s'habituer à l'école, pour pouvoir reprendre avant de se remettre dans l'apprentissage scolaire.

Les écouter. Très tôt, dès les premiers jours, crée-on des collectifs. Dans chaque classe, il serait bien qu'on puisse, le jour de la rentrée et les jours suivants, organiser une petite réunion, surtout avec les petits, pour parler, d'une part de ce que les enfants ont vécu, car ils arrivent là chargés de toutes les angoisses que les adultes ont traversées et toutes celles qui ont éprouvées eux-mêmes. Dans notre société, nous ne tienons pas assez compte de l'intensité et de la complexité des ressentis des enfants. Nous croyons que, comme ils sont petits, ils éprouvent des petites choses. Ce n'est pas vrai. Ils éprouvent des choses à leur mesure mais aussi grandes et aussi violentes que les nôtres. Donc, il serait souhaitable qu'ils puissent parler de ça, échanger. Que nous leur expliquions, ré-expliquions, le virus, et peut-être même de façon ludique, sous la forme d'un jeu.

Par le jeu. Nous pourrions demander aux enfants une fois que nous leur avaons bien expliqué le virus et pourquoi et comment on peut le combattre, de faire une bande dessinée. Comment terrasser le méchant monsieur virus qui se croit le plus fort du monde? Et on montre les armes, le lavage des mains, le port du masque, les gestes barrières... Ça permet aux enfants de prendre conscience des limites et d'être acteurs de la mise en place de ces limites et pas seulement de les subir avec le pauvre enseignant qui est là dans l'angoisse à devoir répéter les consignes pour qu'il n'y ait pas de catastrophe.


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